À Propos


::: English below :::
Devinez quoi
Il m’aura fallu presque 10 ans pour mettre en route la création de mes poupées. C’est une des rares passions qui ne m’a pas quitté.
Un jour, à l'improviste, j'ai été très touchée par une poupée Waldorf. Ça sentait bon la grand-mère au coin du feu, le soin, l’amour inconditionnel. J’ai assez rapidement voulu en fabriquer mais je ne savais pas par où commencer, vers qui me tourner, comment trouver le temps pour créer.
Pendant les années où mes enfants étaient bébés, j’en rêvais. J’y pensais parfois quand j’allaitais, quand je cuisinais ou dans le train pour aller travailler.
J’avais ce sentiment que tout allait si vite et que plus le temps passait plus j’étais en train de manquer la fenêtre de temps sacré où leur imagination est si fertile. J’étais déjà nostalgique de leur enfance alors qu’elle se jouait devant mes yeux.
J'ai des souvenirs de mon enfance, mais c'est un peu comme un rêve au réveil, au moment où l'on cherche à s'en souvenir, ils s'échappent. Après, seuls restent quelques bribes de sensations, d’odeurs, d’images… pourtant si fortes et fondatrices.
Je voyais la poupée comme une trace tangible de l’amour et de la tendresse, infusés dans ces heures suspendues. Une relique de leurs premières années. Un objet témoin.
Je me sentais alors complètement dépassée par l’idée de chercher les bons matériaux, trouver les tutoriels, faire de la place dans mon minuscule appartement et par-dessus tout dans ma tête pour apprendre quelque chose de nouveau.
Malgré cela, j'ai fait une poupée pour mon fils aîné qui avait alors 4 ans à partir d’une série de photos trouvées sur Pinterest avec des tissus et laine de récupération. Dans la foulée j'ai fait une poupée pour mon compagnon.
Ces poupées leurs ressemblaient. J'avais appris cette notion pendant ma formation à la pédagogie Steiner que je venais alors de débuter: lorsqu'on joue avec une poupée, c'est une façon de se connecter à soi, de prendre soin de soi.
Faute de trouver un cours, j'ai entrepris de fabriquer des petites poupées pour la table des saisons du jardin d'enfants de mon fils, avec d'autres mamans. Puis ma fille et mon deuxième garçon sont nés et nous avons rejoins un groupe d'instruction en famille où je donnais le cours de travaux manuels. les moments pour ma propre créativité se sont fait rares et les poupées sont alors retournée dans le monde des rêves.
C'est finalement pendant la pandémie que j'ai pu reconnecter avec les poupées. Après que le séminaire de fabrication de poupée Waldorf en Belgique auquel je m'étais finalement inscrite a du être reporté, j'ai pris contact avec une fabricante de poupée longtemps admirée et je me suis inscrite à un cours en ligne avec Fabiola de Fig&Me. Même si au début j'étais un peu sceptique autour du côté virtuel du cours, j'ai vite été conquise par le fait que j'avais gagné de l'expérience entre mes quatre murs et aménagé un espace clef en mains pour poursuivre mes aventures. Peu de temps après cela, j'ai commencé à donner vie à mes propres idées.
Je souhaite offrir ici un espace que j’ai tant cherché à l’époque sans le trouver. Un lieu pour prendre du temps pour soi, connecter avec d'autre et enfin démarrer cette aventure créatrice.
J'y ai trouvé tant de magie, de guérison et de liberté que je me réjouis que vous y goûtiez aussi. J'ai hâte de m'y mettre!
Sarah
::: Version anglaise :::
Guess what
It took me almost 10 years to finally make space for my doll making journey.
All this time I'd daydream about it while nursing or cooking or going to work. I had this feeling that everything was going so fast and that I was missing out on something : this sacred window of time when the children were little. I wanted to make magic with my hands and nurture their imaginary world. The one that start fading away with time to become distant memories, sensations, smells, blurry images...
I felt overwhelmed by having to source the right materials, finding the tutorials, make space in my very small apartment and above it all find availability in my already crowded brain to learn something new.
Nevertheless I did it. Very slowly and scattered in time.
I managed to make here and there some doll experiments. I started with a doll for my eldest son ( he was 4 at that time) from pictures on Pinterest and then a doll for my partner. Both dolls portrayed them as I had this notion from the Waldorf teacher training that I had just started that when you play with a doll it's a way of nurturing your inner child.
Then I started to make little seasonal story dolls alongside other mothers of our kindergarten. And then came our daughter, and our youngest son and we started an homeschool group with our eldest where I was their handcraft teacher. My hands got really busy and I started making dolls in my head again.
I finally reconnected with doll making during the pandemic when my plans to attend the Waldorf doll making seminar in Belgium got canceled. I decided to connect online with a long admired doll maker and took a class with Fabiola from Fig&Me. Although I was sceptical at first about the online thing it actually was an incredible experience that led me to create a nook in my home for my doll making adventures. Rather than coming back home from the seminar with stories about how it went there, I had gained experience between my own walls and got to see everyday the space I created.
Very soon after that, since everything was all already there, I just started birthing my own ideas.
In an attempt to finally get my dolls out of my head, connect and hold space for others looking for the same thing I was lacking on my early mothering years, I started offering doll making workshops. It has been amazing to see the response and the bonds we can create over a cup of tea, fabric and needles.
Since I found so much magic, healing and freedom in creating my dolls, I am sure the same will happen when you'll give birth to yours. Can't wait to get started!
Sarah

